1) L’improvisation, c’est la montée progressive d’une tension
L’improvisation offre un sommet et une chute. Plus le sommet sera élevé, plus la chute sera belle et plus l’improvisation sera réussie. Si le sommet arrive trop tôt, l’improvisation sera également ratée. Pour atteindre le sommet la collaboration de tous les partenaires est indispensable. De même que la chute doit être trouvée par tous les partenaires !
2) Ne pas se croire «arrivé»
Travailler, dès le départ, en étant plein de vide (en se disant que nous ne sommes pas géniaux au départ !) : l’humilité est très importante. Laisser les choses monter en soi.
3) Ne pas s’enfermer à vouloir faire ou dire des choses
Bien laisser venir les choses : une tension intérieure me poussera peut-être à faire un mouvement particulier qui me poussera à dire quelque chose de particulier. Ne jamais préparer à l’avance ce que l’on va dire ou faire. Pas de phrases inutiles (dans le but de remplir un silence !).
Exploiter la petite ruelle prise et en faire un boulevard (ne pas exploiter plusieurs pistes différentes).
4) S’appuyer sur ses partenaires
En effet si j’estime que la provocation de mon partenaire est bonne, je dois m’appuyer sur lui et accepter sa proposition. Même si cette proposition me semble difficile à réaliser. Si sa proposition me semble mauvaise, je ne dois pas l’accepter pour lui faire plaisir ou par facilité ! En outre si l’autre réagit toujours de la même manière et que cela m’énerve, je dois apporter mon énervement sur le plateau.
5) Ne pas vouloir «faire» un mouvement
Ne pas créer des mouvements artificiellement. Ne pas se déplacer d’abord par les yeux (ne pas dire : «Tiens ! Où irais-je bien ?»).
Le mouvement doit provenir d’une nécessité intérieure. De plus, c’est le mouvement qui doit susciter la parole, et non l’inverse.
6) Ne pas oublier l’espace
Il faut que les espaces soient clairs : il y a énormément de choses à faire dans son espace (si je rentre dans un autre espace, des choses énormes doivent se passer). Ne pas me déplacer dans l’espace pour le plaisir de me déplacer : ce déplacement doit provenir d’une nécessité intérieure.
Ne pas jouer dos au public.
7) Ne pas avoir peur du ridicule
Si l’on n’a pas peur du ridicule, les différents partenaires pourront plus facilement s’appuyer l’un sur l’autre et l’improvisation risque d’atteindre un sommet élevé.
Respect, confiance, tendresse
Respect du partenaire à travers l’improvisation (ne jamais me moquer de mon partenaire). Respect du public à l’égard des acteurs : le spectateur peut, bien entendu, rire mais il ne doit jamais se moquer de l’acteur.
Confiance des acteurs les uns envers les autres. Confiance à l’égard de l’animateur.
Tendresse : si un partenaire semble «patauger», pourquoi ne pas lui donner un petit coup de pouce plutôt que de le laisser tomber ou de jouer «mon petit numéro» tout seul ! http://www.theatrons.com/impro-exercice.php