"Retrouver la voix du corps (son et détente) : Petite séquence de prise de conscience pour aborder un travail sur la voix.
·Echauffement préparatoire : Trottiner, jambes libres, bras ballants, pour entretenir une certaine vibration du corps. Bouche ouverte, tête légèrement baissée vers le sol, on émet un son doux et continu. Puis sur place, bâillements, étirements, mouvements de tête et enfin massage du visage
·Au sol, s’étirer, faire de petits mouvements, en émettant un son, essayer de retrouver le bébé (ou le blessé qui gémit faiblement). On peut fermer les yeux. Varier les sons (plaisir, plainte, douleur, colère, son tenu).
·Rechercher la même qualité de son, debout.
·Chacun recherche ses tonalités les plus performantes au niveau de l’émission sonore.
·On recherche les voyelles les plus performantes.
·Le chanteur d’opéra : Chercher la puissance sonore dans l’émission du son par le relâchement du corps, l’expiration, en s’aidant du geste… Par ex sur la phrase « C’est moi la plus belle… ». Variation voix de tête, voix de cœur, voix de ventre.
·Sortir le son en baillant, en faisant battre la main devant la bouche.
·Les voix d’ivrognes : deux par deux, petite impro. Les ivrognes qui crient et qui chantent dans la rue (détente maximum des corps enivrés, suppression des inhibitions sociales).
·Faire sortir le son : Deux par deux. L’un, main en haut de la poitrine de l’autre, le masse, le presse pour le détendre, l’aider à faire sortir le son. (il peut aussi lui faire bouger la tête).
·Impros collectives pour terminer cette série d’exercices :
·Un fait un son, le deuxième en emet un deuxième, le troisième fait des variations sur ces bases.
·La danse des Indiens, avec ronde et chant collectif
·Le chant africain avec danse collective. Un « chef » de groupe lance les séquences chantées et tout le groupe reprend en écho.
A l’unisson :
A deux, bouche près de l’oreille de l’autre.
1- Son fort tenu, jusqu’à ce qu’on entende plus qu’une seule voix. Puis idem sur son faible.
2- Le miroir vocal
Le premier fait avec sa voix des variations que l’autre doit s’efforcer de suivre le plus exactement possible. Attention, il ne s’agit pas d’une compétition, mais d’un travail d’écoute réciproque !
Ensuite, on inverse. Puis, on ne sait plus qui dirige/qui suit.
Remarque : alterner les moments où tous les groupes de deux s’exercent en même temps et les passages par duo.
Le bourdon
A deux. Le premier émet une note qu’il tient. Le second fait des variations autour de la note tenue.
Le ping pong vocal
Par groupe ou par binôme, il s'agit de se faire face et de répondre à une sollicitation vocale (bruits, vocalises... mais pas de paroles) par une imitation la plus exacte possible ou par une relance afin de créer une « conversation ». On peut d'ailleurs combiner l'imitation et la relance dans un même exercice.
La mélodie sans son
Au sol, yeux fermés, imaginer mentalement une mélodie répétitive. En continuant de se la chanter mentalement trouver peu à peu des mouvements en accord avec elle. Puis très progressivement, faire entendre sa mélodie.
La voix qui marche
Il s'agit pour l'élève d'apprendre à gérer le niveau sonore et le débit de sa voix en fonction d'une activité physique.
En parcourant une distance de quelques mètres, on lui demande d'amener sa voix du simple murmure au niveau sonore le plus important qu'il puisse atteindre.
La fin du trajet doit coïncider avec l'apogée des décibels et la phase de montée en puissance doit se faire de façon régulière. On introduit des variations en demandant de lire ou de déclamer un texte et en remplaçant la simple marche par une activité plus complexe (ranger des affaires, faire le ménage...)
Un contrôle de la voix, c'est essentiel et souvent oublié par les animateurs. Ce genre d'exercices permet de faire prendre conscience des possibilités de la voix.
Salam aleikoum
Objectifs : Adaptation voix/distance. Confiance en soi et dans le groupe.
Face à tous les participants, l'animateur demande à l'un d'eux de sortir du groupe et de retenir l'expression "Salam aleikoum", qui signifie bonjour. Pendant qu'il se le met en bouche en articulant clairement, le reste du groupe retient "Aleikoum salam", qui rend le bonjour. Celui qui est seul face au groupe va dire sa formule en s'éloignant peu à peu et en adaptant le volume de sa voix à la distance. L'objectif étant de se faire toujours entendre, il commence en chuchotant pour finir très fort. Après chaque émission, il reprend une large respiration, temps pendant lequel le groupe lui répond "Aleikoum salam" en allant lui aussi en crescendo régulier.
Conseil : L'animateur doit veiller à la respiration, ample et lente pour projeter au mieux la voix. On doit arriver à un vrai crescendo vocal de la part de l'intervenant et du groupe.
Plus fort
Exercice à faire dans une salle relativement grande ou à l’extérieur.
Le participant dit une phrase de plus en plus fort en s’éloignant de l’animateur (ou d’un autre participant) qui dit lui-même : »Recule et parle plus fort ». Quand on pense qu’il atteint le maximum de son niveau sonore, deux autres viennent le maintenir par les poignets alors qu’il se débat pour venir rejoindre le groupe tout en continuant à crier sa phrase. Puis on le relâche et il revient pour prendre à son tour la place de meneur pour le participant suivant.
Excellent exercice pour ceux dont la voix est apparemment trop faible et qui pense ne pas pouvoir dépasser ce niveau sonore.
Reçois ma phrase
Les acteurs divisés, en 2 groupes de même effectif, se disposent en ligne, face à face, à 8 m de distance environ. Chacun a son vis-à-vis comme partenaire. Les acteurs d'une des lignes choisissent chacun une phrase d’une douzaine de mots qu'ils se mettent ensemble à émettre en direction de leur partenaire; ces derniers cherchent à recevoir la phrase malgré le brouillage que constituent les autres. Alterner les groupes d'énonciateurs et de destinataires.
Puis même chose mais en murmurant.
On remarque que plus le son baisse, plus l'énergie intérieure pour se faire entendre du partenaire augmente.
Même chose avec un geste expressif qui naisse de la nécessité de la communication et du sens de la phrase, mais qui ne soit pas illustratif.
Parle à ton nombril
Dire une phrase répétée (ou un texte) progressivement de son nombril à l’espace extérieur en partant de la position assise (fœtale) repliée jusqu’à se redresser complètement. Pendant ce temps la voix doit se « spatialiser » de plus en plus loin.
Garder son identité
Trois groupes. Chacun met au point une phrase « musicale » répétitive courte.
Le but de chaque groupe est de conserver intact son thème alors que l’animateur les perturbe en défaisant, mélangeant, isolant, rassemblant en un seul groupe serré… Puis on reconstitue les groupes iniotiaux pour vérifier que chacun a conservé son thème.
C’est à toi que je parle :
Deux groupes (émetteurs/récepteurs). Les émetteurs s’adressent l’un après l’autre à l’un des récepteurs (qui sont tous de dos) en disant par ex. « Toi, c’est à toi que je parle !». Quand le récepteur sent qu’il s’agit de lui il se retourne. Excellent exercice ludique qui met en évidence ce qu’on met en jeu dans la projection de la voix.
Ah
A quatre ou cinq.
1-On cherche l’unisson (même note)
2-On cherche l’accord (sur plusieurs notes)
3- On choisit mentalement sa note. Puis on l’émet tous ensemble en la prolongeant. On aboutit à des ensemble de son de type « musique contemporaine ».
Le chef d'orchestre
Il s'agit de répartir les élèves en quatre à cinq groupes et de leur attribuer un son, qui sera continu ou à intervalles réguliers. Le chef d'orchestre ( l'animateur ou un élève) se place en face des groupes et sollicite les « instruments ». Il doit faire varier les combinaisons et le niveau sonore de chaque groupe dans le but de trouver une harmonie satisfaisante
Le son relayé
Chacun prononce un son jusqu'au bout de son souffle, et dès qu'il achève le suivant prend le relais dans le même registre.
Comme un seul homme
On prend une chanson connue et chaque participant chante une syllabe. La chanson doit être chantée comme un seul homme. Reprise, mais cette fois-ci chacun chante un mot.
Variante
Même chose, mais une fois le premier mot de la chanson lancé la circulation se fait mentalement, et l'animateur vérifie, de temps à autre, si la circulation se fait pour tous de la même façon en désignant quelqu'un du doigt qui doit alors chanter tout haut le mot qui lui échoit. A la fin, tout le monde chante en chœur et à haute voix pour vérifier que personne n'a décroché ni changé le rythme initial.
L'oreille multiple
Deux groupes de même importance se tournent le dos. Dans un groupe, chaque individu choisit un son ou un bruit. Tous les membres du groupe produisent leur son en même temps. L'autre groupe doit écouter et reproduire le son d'ensemble en se répartissant les bruits. Cet exercice est complexe car il demande une grande concentration et une coordination importante. Il faut donc commencer avec des groupes restreints de quatre à cinq élèves.
L’écho
Le groupe se scinde en deux. Chaque groupe, A et B, va se placer debout, face à face, le dos au mur. Chaque participant, à tour de rôle, devra pousser un cri modulé sur deux ou trois notes (cri d'animal, cri de douleur, cri insolite, etc.), qui sera repris en écho, d'abord par le groupe opposé, puis par l'autre groupe.
Le jeu se déroule de la façon suivante
Le premier participant du groupe A pousse son cri, le plus fort possible. Le groupe B, dans son ensemble, émet le même cri, en écho, avec une intensité plus faible.
Le groupe A, dans son ensemble, reprend le cri en écho très atténué.
Le premier participant du groupe B pousse son cri, qui sera renvoyé en écho par le groupe A, et repris plus faiblement par le groupe B. Puis c'est le tour du 2e participant du groupe A, et ainsi de suite...
L'animateur sera le chef d'orchestre : quand un participant aura poussé son cri, l'animateur attendra deux secondes avant de faire signe au groupe opposé d'envoyer l'écho, puis trois secondes avant de faire signe à l'autre groupe de renvoyer l'écho ; gestes des mains à l'appui pour indiquer le diminuendo progressif.
Les chefs de groupes
Les acteurs sont divisés en trois groupes et chaque groupe reçoit un rythme chanté simple qu'il aura à exécuter sur les indications de l'un d'entre eux, promu chef d'orchestre; celui-ci fait donner le rythme vocal de chaque groupe à sa convenance, ayant à sa disposition un geste pour envoyer, un geste pour stopper, un geste pour plus fort: crescendo et un geste pour plus faible: diminuendo.
Par la suite, un soliste peut se lever et enclencher sur le travail du chef d'orchestre une improvisation en continu.
Son et énergie : voici quelques exercices destinés à faire sortir la voix, à lever les inhibitions qui l’empêche de sortir à son maximum.
· Tirer/résister (par deux) : A tire B en s’aidant du cri. On inverse. Puis c’est celui qui est tiré qui s’aide du cri pour résister. On inverse. Enfin les deux s’aident du cri. Changer de partenaires
Variante : en poussant (A pousse au niveau des hanches B qui résiste)
·Le tir à la corde (réel ou mimé) sur « Oh hisse ! »
·Les bûcherons sur « Et han !»
· La frayeur (Par deux) : A surprend B par un cri horrible. B s’enfuit en hurlant.
·L’attaque mimée (deux lignes face à face)en poussant un grand cri. Le groupe « agressé » mime la douleur (à un endroit précis !) en criant également.
Son et espace :
·Exploration de l’espace avec sa voix.
·Spatialiser une phrase (répétée), un texte : On dispose les participants à différents endroits de l’espace, plus ou moins proche de l’acteur qui parle. Celui-ci doit moduler sa voix en fonction de la distance à laquelle se trouve ceux auxquels il s’adresse ( L’animateur les lui désigne).
Le cri :
Faire un cri avec le geste correspondant. Puis, reproduire le même cri avec, cette fois, un geste surprenant (en rupture avec le stéréotype).
Retrouve le son :
En groupe, par duos. A émet un son continu particulier. B l’écoute pour pouvoir le reconnaître, puis ferme les yeux. Ensuite, on mélange tout le monde. Chacun doit retrouver son partenaire à l’écoute."
http://www.dramaction.qc.ca/je_partage.php